« bleu » est une altération du mot « dieu ».
Sarcrebleu est un très vieux juron qui n’est plus utilisé. Pourquoi avait-on remplacé « dieu » par « bleu ».
Simplement parce qu’il était interdit de dire des jurons en invoquant Dieu. Beaucoup de jurons ont été construits avec ce nom « bleu ».
Maintenant, tu vas tout savoir sur les liaisons. Il te faudra simplement un peu de patience pour traduire cet extrait d’un ouvrage de grammaire :
****dans le texte qui suit, le signe "-" ou (z') indique une liaison****
La liaison consiste en un double phénomène de pronon-
ciation :
1° On prononce une consonne finale qui généralement est
muette;
2° On joint cette consonne à la voyelle initiale du mot sui-
vant : Vous ne devez pas-avoir chaud.
La liaison n'est obligatoire qu'à l'intérieur d'un mot phoné-
tique, c'est-à-dire toujours entre un mot qui ne porte pas d'ac-
cent et un mot accentué : Les-ornements des-églises gothiques.
Les autres liaisons sont facultatives et on a tendance à en
faire de moins en moins.
D'autre part, toutes les consonnes ne se comportent pas de
la même façon dans le cas de liaison :
Les consonnes qui lient toujours sont s et t;
p, b, g lient rarement et seulement dans certaines expressions figées :
suer sang-et eau.
Certaines consonnes changent de nature en liaison : f devient
v : neuf-heures; — d devient t : un profond-ennuii; —g devient
; k : Bourg-en-Bresse ; suer sang et eau,
Autrefois, les consonnes nasales reprenaient en liaison leur
valeur propre, comme en témoignent vinaigre (vin aigre)et le" vieux noël :
II est né le divin-enfant. Aujourd'hui la liaison ne se fait pas :
vin au miel, ou bien la nasale est articulée en liaison, mais
la voyelle reste aussi nasale dans certains cas : s’en-aller. La
voyelle peut se dénasaliser dans d'autres cas : un certain-
auteur; je n'ai rien-à faire, et les deux prononciations co-
existent.
Quand un mot se termine par deux consonnes dont la seconde
ne se prononce pas dans le mot pris isolément, la liaison se fait
traditionnellement avec la première : ver(t) et rouge ; on per(d)
ou on gagne ; mor(t) aux rats ; cor(ps) à corps.
Le cas est naturellement différent quand le mot est terminé
par un s marquant le pluriel : corps(z’) et biens; arts(z') et
métiers; plusieurs(z') hommes; leurs(z’) enfants.
La prononciation : un corps(z’) ensanglanté, je vais vers(z') elle,
est affectée et peu recommandable.
Lorsque plusieurs liaisons de même sonorité se rencontrent
très près l'une de l'autre dans une phrase, on en supprime géné-
ralement une pour éviter un effet de prononciation malheureux
ou ridicule : les-uns aux-autres. On dit : donnez-aux pauvres,
mais : donne(z) aux-amis-éprouvés.
Il existe d'autre part, en fait de liaisons, un certain nombre
de traditions : -
La liaison ne se fait pas avec un h aspiré : des héros ; avec les
noms de nombre commençant par une voyelle : les Onze
devant la Porte-Dorée. (H. de Montherlant.)