Bigos
Le bigos est l'un des plus anciens « vrais» plats polonais. Il suivait la petite noblesse dans ses déplacements et certains bigos sont entrés dans la littérature. Voir pour cela Mickiewicz.
Resté très populaire, le bigos figure dans chaque réception tant soit peu élégante. On peut le savourer comme plat unique, ou comme entrée chaude.
La vodka au sorbier lui va comme un gant. Avant d'entamer sa préparation, vérifiez si nous avez une casserole à pression suffisamment grande. Si ce n'est pas le cas, procédez de façon classique en triplant les durées de cuisson.
Rincez la choucroute à l'eau bouillante et mettez-la à égoutter. Hachez et lavez tous les choux. Blanchissez-les cinq minutes à l'eau bouillante.
Rafraîchissez-les et égouttez-les. Dans votre plus grande cocotte-minute, faites dorer les oignons à la graisse d'oie ou au saindoux.
Ajoutez les champignons mis à tremper la veille. Détaillez en dés toutes les viandes à l'exception du saucisson joint lors du dernier mijotage et faites prendre couleur.
Mouillez du jus de champignons préalablement filtré. Ajoutez les choux et toutes
les épices. Mélangez bien, extrêmement bien. Salez et poivrez à votre goût. Dès que le chou a rendu un peu de son eau,
commencez la (longue) cuisson. Elle va durer au moins trois jours au
rythme d'une heure quotidiennement. Ne plus mettre sous pression à partir du second jour de manière à pouvoir remuer de temps en temps, le bigos étant du genre collant au fond de la casserole.
Entre chaque cuisson, placez la marmite au froid de manière à ce que la graisse se fige sur le dessus. Retirez‑la au fur et à mesure pour éviter que le bigos ne soit vraiment trop gras. Le dernier jour, ajoutez le saucisson.
Avant de servir le bigos fumant dans des assiettes profondes (plat unique), ajoutez le madère et la confiture de prunes. Faites descendre à coups de vodka.