Francuzi rozczarowani polityką Sarkozy'ego

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W rok po pierwszej turze wyborów prezydenckich we Francji, która doprowadziła do zwycięstwa Nicolasa Sarkozy'ego, Francuzi są rozczarowani jego polityką i sceptycznie do niej nastawieni.
Jak wynika z opublikowanych w poniedziałek sondaży, 59 proc. Francuzów ocenia mijający rok Sarkozy'ego "raczej jako porażkę", a aż 79 proc. uważa, że prezydent nie poprawił sytuacji w kraju.

Sarkozy'emu zarzuca się m.in. zbyt częste pojawianie się w mediach oraz brak poprawy siły nabywczej Francuzów, z czego uczynił priorytet w kampanii wyborczej. Agencja AFP pisze, że to ponury bilans dla prezydenta, który rozpoczął pięcioletnią kadencję ciesząc się popularnością niespotykaną od czasów generała Charlesa de Gaulle'a.

Według niedzielnego sondażu instytutu Ifop tylko 36 proc. Francuzów jest zadowolonych z działań Sarkozy'ego. Jest to najgorszy wynik od 6 maja 2007 roku, kiedy wygrał w drugiej turze z socjalistką Segolene Royal, otrzymując 53 proc. głosów.

Jest to również najgorszy wynik prezydenta Francji po roku rządzenia od początku istnienia V Republiki (1958 r.).

W czwartek wieczorem telewizja będzie transmitowała na żywo z Pałacu Elizejskiego 90-minutowy wywiad prezydenta. W rozmowie z pięcioma dziennikarzami Sarkozy "wyjaśni wprowadzone reformy i zapowie te, które ma nadzieję jeszcze wdrożyć w nadchodzących miesiącach i latach" - zapowiedział rzecznik prezydenckiej partii rządzącej, Unii na rzecz Ruchu Ludowego (UMP), Dominique Paille.

Dodał z przekąsem, że "Francuzi lubią reformy pod warunkiem, że nie dotyczą ich osobiście".

"Francuzi nie są oporni wobec reform, ale nie wierzą już prezydentowi, który po dwunastu miesiącach chaotycznego rządzenia, wciąż nie dał im planu działań" - ocenił lewicowy dziennik "Liberation".
Źródło : PAP

Depuis onze mois, Sarkozy déçoit
Un an après le premier tour de la présidentielle, six Français sur dix estiment que la politique du Président est «plutôt un échec», selon notre sondage.
PASCAL VIROT
Un bilan globalement négatif. Il y a un an, presque jour pour jour, Nicolas Sarkozy virait largement en tête au premier tour de l’élection présidentielle et, quinze jours plus tard, enlevait haut la main, l’Elysée. Onze mois plus tard, c’est un zéro sur - presque - toute la ligne que lui décernent les Français. Pour ce premier sondage de l’institut Viavoice pour Libération (lire page 7) , les personnes interrogées font part d’une amertume largement majoritaire : 59 % d’entre eux considèrent que cette première période du quinquennat est «plutôt un échec», contre 20 % qui estiment que c’est «plutôt un succès» (1). Si 79% des sympathisants de gauche jugent comme un échec ces premiers onze mois, une petite majorité seulement (52 %) des partisans de l’UMP les voient comme un succès. Il y a pire pour le président de la République : les ouvriers, qui constituaient le gros de ses bataillons électoraux en avril et mai 2007, expriment à 66 % leur désapprobation, et les personnes âgées de plus de 65 ans à 44 %. Dans les catégories socioprofessionnelles, les agriculteurs, les retraités et «autres inactifs» ne sont que 50 % à parler d’échec.
Sans appel. Pas un secteur n’échappe à la désillusion. Ainsi, sur le bilan de la présidence, le chef de l’Etat n’obtient que des soldes négatifs. Ses orientations politiques sont rejetées par 55 % de Français, tout comme la gestion de sa majorité (51 %), son style (54 %) et plus encore sa médiatisation et les résultats obtenus (67 % pour chacun de ces deux items).

Sur les réformes ou projets engagés, le jugement est là aussi sans appel. Hormis les secteurs relevant de la politique extérieure (rapprochement avec les Etats-Unis et relance de l’UE) et la défiscalisation des heures supplémentaires (une traduction du slogan de campagne, «travailler plus pour gagner plus» et un point positif sur le pouvoir d’achat), rien ne satisfait : de la revente des jours de RTT (un échec pour 45 %) au «paquet fiscal» (54 %), en passant par la suppression des régimes spéciaux (54 %) et même les efforts déployés pour la libération d’Ingrid Betancourt.

«Régression». Comme l’exprime une personne interrogée par Viavoice, «c’est la régression sur tous les plans» (lire les témoignages ci-dessous). Un constat d’échec tant sur le plan de la justice sociale que sur le pouvoir d’achat ou le style présidentiel. Logique, dans ces conditions que la cote de popularité du chef de l’Etat baisse encore (38 % contre 40 %, fin mars), alors que celle de son Premier ministre, François Fillon, passe sous la barre des 50 %.

«Face aux sentiments de régression révélés par cette enquête, analyse François Miquet-Marty, directeur de Viavoice, il appartient à Nicolas Sarkozy de restaurer sa crédibilité et la confiance des Français en sa capacité à améliorer la situation du pays.»

C’est dire que l’émission télévisée spéciale de jeudi, lors de laquelle le Président sera interrogé durant au moins une heure et demie, ne sera pas trop longue pour convaincre les Français qu’ils doivent nourrir encore quelques espoirs, un an après son entrée triomphale à l’Elysée.

(1) Sondage réalisé du 17 au 19 avril, par téléphone, auprès de 1 004 personnes selon la méthode des quotas.
http://www.liberation.fr/actualite/politiques/322318.FR.php

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