Comme promis, j'ai effectué des recherches et voici ce que j'ai trouvé dans le précis "la grammaire du XXème siècle" :
« Des » était un partitif avant de remplacer « uns » comme pluriel
de « un » (cet usage s'est établi du XIIème au XVIème siècle). Une règle
veut que « des » soit remplacé par « de » devant un adjectif qui précède
le nom : « J’ai vu de beaux fruits ».
En réalité, toutes les fois que l'adjectif fait corps avec le nom
pour le sens, il est parfaitement admis et même parfois néces-
saire d'employer « des » : « Donner le jour à des grands hommes est
un rare privilège pour un pays ».
On dit couramment : « des bons mots »; « des jeunes gen »s, et, à
plus forte raison devant des mots composés : « des petits-maîtres »;
« des bas-reliefs».
Oui, je suis bien d'accord avec toi, la langue française est compliquée. Vous n'en avez que plus de mérite à vous y intéresser. A cause de cette difficulté, je ne suis pas tout à fait tranquille quand j'interviens pour corriger ce qui me semble être une faute. Pour la même raison, je vérifie toujours la validité des critiques qui peuvent m'être adressées.
Prochainement, je devrais recevoir le "Grevisse", un recueil très célèbre des règles de grammaire qui comporte une quantité considérable de citations de grands auteurs. Ces citations servent d'exemples mais elles montrent également que, face à certaines difficultés de la langue française, tous n'ont pas choisi la même solution pour s'exprimer. En conséquence, les dérogations à certaines règles qui semblent s'imposer ne sont pas exceptionnelles.
Je pense que prochainement je pourrai vous en faire bénéficier.